« J’ai grandi confortablement en Gambie. Nous étions loin d’être riches, mais mes parents ont fait en sorte que nous soyons instruits et pris en charge. Je parle sept langues et m’entends bien avec des personnes appartenant à différents groupes ethniques. Je n’avais pas l’intention de partir ; je voulais monter une affaire. »
Conclusions
Au-delà des barrières s’appuie sur une vaste enquête comprenant des entretiens avec 1 970 migrants illégaux originaires de 39 pays africains qui n’avaient pas migré pour des raisons humanitaires ni pour obtenir l’asile. Les entretiens ont eu lieu dans 13 pays européens hôtes.
C’est l’enquête la plus complète de ce type, qui explore la situation des migrants en situation irrégulière à la fois chez eux avant leur voyage et une fois en Europe.
24 ans
d’âge moyen
au moment du voyage vers l’europe
85 %
viennent de milieux
urbains
soit près du double
de la moyenne africaine
Les répondants
proviennent de
foyers de
10 personnes
en moyenne
soit le double de la
moyenne africaine
57 %
ont suivi au moins un
enseignement
secondaire avant le départ
soit 3 à 5 ans de plus que leurs
pairs dans le pays d’origine
77 % ont le sentiment de ne
pas être entendus
par leur
gouvernement
84 % ont peu confiance dans les institutions nationales
La migration
irrégulière peut être
un investissement
familial
53 % ont reçu un soutien financier
de la famille ou d’amis
pour le voyage
50 % des répondants
sont partis alors
qu’ils travaillaient
pour 66 % avoir un travail,
ou la perspective d’un travail,
n’était pas un facteur suffisant
pour décider de rester
mais 81 % citent le travail / l’envoi
d’argent à leur famille comme
raison de leur migration
93 % ont été en danger au cours du voyage
Seuls 2 % déclarent qu’ils auraient renoncé à partir s’ils avaient su ce qui les attendait
41 % disent que rien n’aurait pu les faire changer d’avis
38 %
des répondants
gagnent leur
vie en Europe
de ceux-ci, 38 % le font sans
avoir droit légal de travailler
78 % de ceux qui
travaillent en Europe
envoient
de l’argent
chez eux
ces fonds représentent plus de 90 %
du revenu qu’ils percevaient
avant leur voyage
Les femmes
gagnaient
26 % de moins que
les hommes en Afrique
mais 11 % de plus après
leur arrivée en europe
77 % sont
positifs
sur leur avenir en Europe
malgré les privations et la solitude
11 % sont
sans-abri
42 % ont manqué de nourriture
77 % sont partis sans avoir de revenu
Ceux qui gagnent un revenu,
envoient de l’argent dans
leur pays d’origine,
et ont le droit de travailler,
sont plus
nombreux à
vouloir quitter
l’europe
Le retard de
développement
de l’Afrique
motive les individus à migrer
cela les dissuade aussi de revenir.
35 % citent les conditions
dans leur pays d’origine
comme obstacles au retour.